My name is Luiza Soares. I was born in Cape Verde and brought by my grand – mother as my parents left our country very early. I came to Holland almost 32 years ago and have been sharing two families, after the separation of my parents. The decision to leave Cape Verde was not mine, but that of my mother.
The first destination country of my mother was Italy and after a short time, she arrived in Holland. She believed that Holland could give us more opportunities in terms of education and job opportunities, ensuring us a brighter future. The decision to leave Cape Verde was not mine, but I did not regret it. My first period just after the arrival in Holland was a difficult one, as one needs to adapt quickly, learn the new country’s language and discover the culture. Afterwards, life became easier. I am grateful to my parents for their choice and cherish every day I spent here.
I have chosen a political career, working for the Rotterdam Municipal Council and before as states member at province South Holland to the social political party. At the same time, being connected to my country of origin, I run my own Foundation ‘Água dos Anjos’ in Holland to help children in Cape Verde. I launched it in 2016 after about 10 years’ preparation, harnessed by my childhood memories of Cape Verde. When I returned there in 2003, everything was different and I found it difficult to remain indifferent to this situation. I decided to continue my studies and invest myself in changing the situation of the country and the continent. All the work began with networking and getting to know good people who helped me getting the right knowledge and expertise. I started writing projects in order to be able to help people left in Cape Verde. I have a dream to make my country rise and prosperous with people having a bright and sure future ahead of them.
Today, women are still facing the same challenges as many years ago. Migrant women have to overcome even more challenges because of the status, skin color, origins, etc. I was fortunate to grow up in Holland, learn the language, do my studies here, but I see every day thousands of women who struggle to succeed and secure a better future for themselves and their families. Today, there is still a lot of discrimination towards African Dutch treated differently and with some arrogance and xenophobia. The society should change the narrative and the attitude towards migrants, and apprehend migration through positive lenses, as an opportunity rather than a threat.
Today we need to talk to each other. Dialogue is very important for sharing our experiences, expertise, background, but also to be able to work together and join our forces. Our power is in our togetherness.
My main message to young girls and women would be “Never doubt yourself, never doubt your dreams. Your dreams can become reality. In our childhood we dream a lot and these dreams may become plans later on. Never forget and always follow your dreams. They are real. Today, I have a dream of a better Africa, the Africa of tomorrow. We need to trust the future, as it has a lot to give”.
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Luiza Soares, Leader de la diaspora du Cap Vert, femme politique engagée
Le premier pays de destination de ma mère était l’Italie et après peu de temps elle a rejoint les Pays Bas. Elle croyait que ce pays pourrait nous donner plus d’occasions en matière d’éducation et d’offres d’emploi, nous assurant ainsi un avenir meilleur. Ma première période dans le nouveau pays était difficile. Je devais m’adapter rapidement, apprendre la langue de nouveau pays et découvrir la culture. Ensuite, la vie est devenue plus facile. Je suis reconnaissante à mes parents pour leur choix et chéris chaque jour passé ici.
J’ai choisi la carrière politique, je travaille pour le Conseil Municipal de Rotterdam et auparavant j’occupais le poste de membre d’état dans une province du sud des Pays-Bas au nom du parti politique social. Etant harnachée par mes souvenirs d’enfance du Cap-Vert et après environ 10 ans de préparation, j’ai lancé en 2016 la fondation « Água dos Anjos » aux Pays-Bas pour aider les enfants du Cap-Vert.
Quand je suis retournée au Cap-Vert en 2003, tout était différent et je n’ai pas pu rester indifférente à cette situation. J’ai décidé de continuer mes études et de m’investir dans le changement de la situation du pays et du continent africain. Le travail a commencé par le networking et par la connaissance de bonnes personnes qui m’ont épaulé dans l’obtention de la connaissance et de l’expertise. J’ai commencé à écrire des projets pour aider les personnes ayant quitté le Cap-Vert. J’ai un rêve, celui d’améliorer la situation de mon pays et assurer un avenir meilleur à mes concitoyens.
Aujourd’hui les femmes font toujours face aux mêmes défis. Les femmes immigrées doivent surmonter même plus de défis à cause de leur statut, leur couleur de la peau, leurs origines, etc. J’ai eu la chance de grandir aux Pays-Bas, d’apprendre la langue, de faire mes études ici. Cependant, je vois chaque jour des femmes qui luttent pour réussir et pour assurer une sécurité et un meilleur avenir pour elles-mêmes et leurs familles. Aujourd’hui, nous rencontrons toujours beaucoup de discrimination vers les Néerlandais d’origine africaine qui sont traités avec une certaine arrogance et xénophobie. La société devrait changer le discours et l’attitude envers les migrants et appréhender la migration à travers des aspects positifs, étant une opportunité, plutôt qu’une menace.
La Diaspora africaine en Europe ou aux Etats Unis peut jouer un rôle très important dans le développement du continent. Par exemple : les transferts de fonds envoyés par la diaspora africaine à leurs familles sont deux fois plus importants que l’aide publique au développement et cela sans considérer beaucoup d’autres apports, comme le capital intellectuel, culturel, social et humain.
Nous sommes prêts à aider, mais nous avons besoin de support de nos gouvernements, de leur reconnaissance et des opportunités de dialogue.
Par exemple, le Cap-Vert a une politique migratoire très progressive, cependant il a besoin des stratégies concrètes à mettre en place pour générer de l’impact. Autre exemple, le gouvernement de Sierra Leone est très ouvert vers sa diaspora, mais il manque de bonnes politiques et des connaissances de terrain. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin des leaders africains, des praticiens politiques et d’autres acteurs, pour se lever avec nous. Nous devons nous sentir à la maison, tant en Europe qu’à l’étranger.
Mon message principal, aux jeunes filles et femmes serait « Ne doutez jamais de vous-même, ne doutez jamais de vos rêves. Vos rêves ont le pouvoir de devenir la réalité. Dans notre enfance nous rêvons beaucoup et ces rêves peuvent devenir des plans plus tard. Ne les oubliez jamais et suivez-les toujours. Aujourd’hui, j’ai un rêve d’un Afrique meilleure, de l’Afrique de demain. Nous devons avoir confiance en l’avenir, comme il a beaucoup à nous offrir ».