S’investir dans le développement de son pays d’origine est toujours une expérience extraordinaire, surtout lorsqu’on sait qu’on renforce les capacités des étudiants et des fonctionnaires, ce qui a un impact positif direct sur la croissance économique tant du pays, que des populations » – Sulaiman Conteh – Sierra Leone.
Le programme CD4D facilite la participation d’experts de la diaspora dans le développement de leurs pays d’orgine et crée des liens entre les institutions des Pays-Bas et celles en Afrique.
Les migrant.e.s ayant des liens étroits avec leur pays d’origine peuvent constituer des atouts importants pour le développement durable. Leurs identités transnationales leurs donnent souvent une compréhension profonde du contexte de leur pays d’origine, tout en leur permettant de naviguer entre les différentes cultures. L’engagement de la diaspora repose sur le désir de « retourner », ce qui implique beaucoup de motivation et d’engagement. Le projet de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) intitulé Connecting Diaspora for Development (CD4D) exploite à la fois l’expertise de la diaspora et sa volonté de contribuer au développement, en la connectant au secteur public pour renforcer les capacités ou permettre de s’engager dans des activités entrepreneuriales menant à la création d’emplois.
Le programme CD4D n’est pas le premier du genre. Il a été initié à la suite du succès d’un précédent projet mené par l’OIM Pays-Bas dans le domaine du développement et de la migration intitulé : Le retour des nationaux qualifiés (TRQN). En 2016, le CD4D a commencé à travailler avec des expert.e.s de la diaspora, résidents néerlandais, originaires des six pays suivants : l’Afghanistan, l’Ethiopie, le Ghana, le Maroc, la Sierra Leone et la Somalie. Le Ghana et le Maroc ont été retirés en Septembre 2017 et ne font plus partie du projet. L’Irak sera ajouté à la liste des pays partenaires du programme CD4D à partir du mois d’août 2018.
Sur la base de recherches approfondies, les secteurs prioritaires ont été identifiés à travers les demandes gouvernementales et institutionnelles pour le renforcement des capacités :
Pays | Secteurs |
Afghanistan | Santé et infrastructure (développement rural et urbain) |
Ethiopie | Agriculture / Sécurité alimentaire, éducation et santé |
Sierra Leone | Agriculture / Sécurité alimentaire, éducation et santé |
Somalie | Agriculture / Sécurité alimentaire, justice et infrastructure |
Irak (à partir de août 2018) | Développement du secteur public et privé: à déterminer. |
En d’autres termes, CD4D est un programme basé sur l’expression de la demande. Une fois que les secteurs sont identifiés, les institutions clés s’inscrivent pour travailler avec les expert.e.s de la diaspora, souhaitant mettre à disposition et transférer leurs compétences et connaissances pour contribuer au développement. Chaque institution crée ensuite des offres d’emploi, accessibles également sur la page web de CD4D. Les candidat.e.s peuvent y postuler directement, s’ils/elles répondent aux critères de sélection, tout comme s’ils/elles postulent à un emploi. L’institution demandeuse fait le choix du candidat final sur base des compétences et des expériences professionnelles. Bien que des exceptions puissent être faites, un élément clé pour participer à une mission CD4D est la possession d’un permis de séjour néerlandais.
Le CD4D ciblant les expert.e.s de la diaspora titulaires d’un titre de séjour néerlandais, le projet recherche constamment des synergies et de nouvelles sources de financement (en plus du support accordé par le ministère néerlandais des affaires étrangères) pour élargir le champ des professionnel.le.s dans leur pays d’origine prêts à relever le défis de la fuite des cerveaux et à contribuer ainsi au développement de leur pays d’origine.
« De la fuite des cerveaux au gain de cerveaux en passant par la circulation des cerveaux »
En plus de faciliter le retour temporaire des expert.e.s de la diaspora dans leur pays d’origine, le CD4D cherche également à créer des liens entre les institutions néerlandaises et les pays respectifs. Ces expert.e.s de la diaspora lié.e.s aux institutions néerlandaises contribuent à établir et à maintenir ces liens avec les institutions des pays d’origine. L’exemple le plus récent est une visite d’étude organisée par l’Université de Wageningen et les six expert.e.s en agronomie venu.e.s de trois institutions agricoles éthiopiennes : l’Autorité Ethiopienne d’investissements pour l’horticulture et l’agriculture (EHAIA), l’institut Ethiopien de recherche agronomique et l’institut de recherche agricole du sud (SARI). Ces expert.e.s sont depuis lors retourné.e.s vers leurs institutions avec des connaissances plus approfondies dans leur domaine d’expertise, qu’ils peuvent mettre à disposition et transférer à d’autres personnes une fois de retour au pays.
Pour plus d’informations, visitez la page web du programme CD4D et contactez son équipe :
Adri Zagers
Chef de l’unité Migration et développement & coordinateur pour l’Afghanistan
OIM Pays – Bas
Tél : +31 70 3181568
Mob : +31 6 10701872
E-mail : azagers@iom.int
Zia Gulam
Coordinateur CD4D pour l’Ethiopie, la Sierra Leone et la Somalie
OIM Pays – Bas
Tél : +31 70 3181571
Mob : +31 6 10549961
E-mail : zgulam@iom.int