Dans une volonté de renforcer la Solidarité internationale bruxelloise, Soliris.brussels propose
chaque année aux acteurs de la coopération bruxelloise une journée de rencontre qui se veut être un
espace d’échange et de discussions.
Le jeudi 17 Novembre, ADEPT était invitée à dialoguer et échanger autour des enjeux de la Solidarité Internationale.
Mirana Rajoharison, directrice exécutive d’ADEPT en charge des programmes, s’est exprimée en tant que panelliste lors de la table ronde, portant sur le thème : « du local au global, la Solidarité Internationale à Bruxelles”. Une table ronde introduite par un invité d’honneur, le Secrétaire d’Etat Pascal Smet. Il s’agissait de mettre en lumière les enjeux et les initiatives du travail local, avec les associations diasporiques, avec un objectif d’ouvrir sur des perspectives globales.
Mirana a présenté le rôle d’ADEPT et a précisé que le réseau d’ADEPT est constitué de 46 membres et représente plusieurs milliers d’associations de la diaspora. En effet, parmi ces membres, il y a des fédérations, ainsi que des plateformes de la diaspora à l’échelle d’un pays. C’est notamment le cas du FORIM, basé en France, qui représenté à lui tout seul 1000 associations de la diaspora africaine.
La directrice exécutive d’ADEPT en charge des programmes, a souligné l’importance de déconstruire l’idée commune selon laquelle la diaspora ferait du co-développement. Pour appuyer son propos, Mirana a donné l’exemple de certaines régions du Mali, où 60% des écoles ont été construites par la diaspora. Elle a ainsi démontré qu’il ne faut pas minimiser l’impact de cette dernière : l’éducation par exemple, est bien du développement.
Comme mot de la fin, Mirana a souligné et félicité le travail de Soliris auprès des associations de la diaspora et a encouragé celles-ci à ne pas rester isolées, à se fédérer, à parler d’une seule voix afin d’amplifier leur force. Elle a rappelé et insisté sur le fait que les associations de la diaspora font du développement.
Shaany Nsondé, Junior chargée de plaidoyer et de politique pour ADEPT, a elle de son côté, participé à l’atelier : “« Dimension de genre en Solidarité Internationale : briser le plafond de verre ?». L’ensemble des participant.es ont eu à donner leur point de vue sur la situation actuelle concernant la place de la femme dans le secteur.
Shaany, en tant que femme faisant parti de la diaspora africaine, a notamment souligné l’importance, de prendre en compte systématiquement la notion d’intersectionnalité lorsqu’on évoque la condition des femmes, des discriminations et violences qu’elles subissent. Sollicitée pour conclure le workshop : « Mettre en avant des bonnes pratiques observées sur le terrain ou d’éventuelles bonnes pratiques à mettre en place », Shaany a fait état de la place souvent majoritaire que prennent les hommes. Que ce soit dans la durée des prises de parole, ou des interventions lors de sessions de questions/réponses par exemple, ; la place donnée et prises par les hommes est conséquente. Cette place prépondérante contribue à minimiser les contributions féminines, et ce, même lors de réunion d’équipe où le temps de paroles des hommes est souvent majoritaire, comme a pu le souligné directeur de l’organisation Echos Communications, durant l’atelier.
Le plaidoyer politique et les prises de paroles faisant parti d’outils utilisés par de nombreuses si ce n’est la totalité des associations et organisations du secteur de la Solidarité Internationale, des ateliers/formations qui permettraient d’accroître la confiance des femmes et de susciter des prises de conscience auprès des hommes, seraient ainsi de bonnes pratiques à mettre en place.
Cette journée Soliris a permis à ADEPT, d’accroître potentiellement son réseau avec de nouveaux membres ; grâce à la rencontre et l’échange avec des associations de la diaspora africaine basées à Bruxelles et désireuses de rejoindre le réseau d’ADEPT.