« On n’oublie pas d’où on vient »… Trois familles camerounaises se mobilisent pour leur pays

Written by ADEPT

16 septembre 2020

« On n’oublie pas d’où on vient » Trois familles camerounaises se mobilisent pour leur pays

 

En raison du rôle majeur joué par les organisations et individus de la diaspora africaine, ADEPT, la plate-forme de développement de la diaspora Afrique-Europe, tient à mettre en avant les initiatives de la diaspora africaine basée dans l’UE mais aussi en Suisse, au Royaume-Uni et en Norvège. ADEPT s’efforce d’atteindre un objectif principal : améliorer et renforcer la capacité et l’impact des organisations de la diaspora africaine qui mènent des activités de développement en Afrique.

Ces initiatives peuvent se structurer autour d’un projet associatif de plus ou moins grande envergure. Parfois, elles sont tout simplement le fait d’une ou plusieurs familles, qui, en toute autonomie, décident de se mettre au service d’autrui. C’est le cas de ces Camerounais de France, qui, alors que la crise sanitaire démarrait ont mis leur énergie, leur temps et leur argent au service des plus démunis de leur pays !

Nous retraçons dans cet article cette grande aventure solidaire menée par trois familles dont la seule motivation a été d’aider, dans leur pays d’origine, des citoyens moins chanceux qu’eux, tout simplement parce qu’ils n’ont jamais oublié d’où ils venaient.

Qui ?

Trois familles camerounaises installées en France : les MPOUANE DIKONGUE, les DALLE DIKOUME ET les DIPANDA KOUTTA ont décidé d’unir et de coordonner leurs efforts dans un élan de solidarité désintéressé comme les situations de crise peuvent parfois en produire.

Pourquoi ?

Parce que, tout comme ADEPT, ces membres d’une même famille pensent que leur rôle, en tant qu’Africains d’Europe, est d’aider leurs compatriotes, de leur impulser cette énergie qui leur permettra d’affronter leurs nombreux défis. Les membres de cette famille disent également avoir été marqués par l’absence des moyens à l’échelle du Cameroun pour faire face à la pandémie. N’écoutant que leur élan de solidarité et de générosité, ils ont décidé de s’engager de manière complètement désintéressée.

Pour qui ?

Cette initiative familiale était initialement dirigée vers les personnes démunies des quartiers de Douala (Bali Koumassi et Bonapriso) et Yaoundé Soa.

Comment ?

A sa « petite échelle », cette communauté familiale a décidé d’agir, concrètement en offrant des fonds à l’association KDA à Douala ainsi qu’à une église à Yaoundé afin d’aider un orphelinat.

Simultanément, les familles ont aussi fourni des équipements de protection permettant de lutter contre le Covid-19 comme des masques, du savon et des seaux d’eau. Elles ont enfin sensibilisé les populations au respect des gestes barrière et ont mis à la disposition des populations des colis alimentaires.

Ce faisant, ces trois familles ont réduit le déplacement des personnes et, donc, ont évité la propagation du Covid-19 et réduit son impact. Elles ont enfin généré une activité économique pour les 5 employés de l’atelier de confection de masques, ce qui peut paraitre modeste mais n’est en réalité pas négligeable. Le Cameroun est en effet un pays où l’activité économique est informelle et qui, de plus est quasiment privée de protection sociale. Ce qui augmentait encore la précarité, durant la période de confinement, synonyme de pertes d’activités.

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